31 juil. 2016

Les animateurs de la filière PPAM 66 devant l'alambic
En juin dernier, nous avons pu tourner la suite du projet ABILE dans le Gers et dans les Pyrénées Orientales. 

Au programme : découverte du GABB 32 et de ses agriculteurs passionnés. Qu'ils soient Bio ou en agriculture conventionnelle, ils ont choisi de se réunir pour lutter ensemble contre l'érosion et la baisse de la fertilité des sols. Leur méthode : l'utilisation de couverts végétaux adaptés aux terroirs. Trèfles incarnats, féveroles, graminées, ces couverts végétaux sont aussi utiles qu'esthétiques... de belles images en perspectives !

Le soleil était également au rendez-vous dans les Pyrénées orientales, où une nouvelle filière agricole est en train de voir le jour. Pour lutter face à la crise viticole des années 2000, un groupement de viticulteurs ont choisi de se diversifier et de cultiver des plantes aromatiques en AB. Si pour certains, l'expérience est d'ors et déjà un succès, il reste encore beaucoup à faire pour mettre en place une nouvelle filière à l'échelle du territoire. Une aventure passionnante contée avec enthousiasme par Bruno Collange, directeur du Lycée Agricole de Rivesaltes et les agriculteurs associés au projet.

En attendant les tournages à Correns, premier village Bio de France et en Vendée avec l'association Manger Bio en Vendée,  le montage des vidéos du projet ABILE a déjà commencé.

Jérôme Laniau, Diode Production

27 juil. 2016

AB et territoires ...

Dans une perspective de développement local, l’agriculture biologique (AB) est de plus en plus envisagée comme une réponse à des enjeux collectifs, environnementaux, économiques et sociaux. 
L’analyse approfondie de six initiatives territoriales, permet de montrer la diversité et la complexité de ces dynamiques locales, tant du point de vue des objectifs de ces projets que de celui des acteurs impliqués, du degré d’investissement des agriculteurs, des innovations techniques et organisationnelles dont ils sont porteurs, des politiques agricoles mobilisées, de leurs formes de gouvernance et de leurs trajectoires. 
Les choses n’ont rien à voir entre un territoire rural où les élus sont très attachés à l’agriculture conventionnelle, un territoire périurbain où l’AB bénéficie plus souvent d’une image positive ou encore avec un territoire où il y a un ancrage historique de l’AB. 
Ce sont tout à la fois des projets locaux de développement de l’AB et des projets de développement local dans lesquels l’AB joue souvent le premier rôle. Dans certains cas, l’AB est affichée comme une priorité pour l’action publique pour contribuer à résoudre tel ou tel problème de développement local, dans d’autres cas, l’AB est affichée comme une solution parmi d’autres. 
Ces dynamiques territoriales sont à l’image d’une nouvelle génération de projets qui se dessine. Ils sont porteurs d’enjeux nouveaux et d’innovations et nécessitent de nouvelles compétences en matière d’animation de projets.

P.Fleury, C. Cresson et A. Vincent.

19 juil. 2016

Emotions et valeurs en Agriculture biologique - Pratiques alimentaires des familles à revenus modestes

Atelier de jardinage - Défi FAAP - Crédit photo : E. Bader.

Emotions et valeurs en Agriculture biologique - Pratiques alimentaires des familles à revenus modestes

Mémoire de fin d'étude d'Eva BADER, ISARA-Lyon 






Mots-clés : excellence alimentaire pour tous ; inégalités de santé ; éducation à l’alimentation ; familles aux revenus modestes ; alimentation biologique

Résumé :
Face au constat des inégalités de santé au sein de la société, le terrain d’étude est novateur et inédit en France. Nommé Défi Familles à alimentation positive, ce projet ludique est un outil d’aide aux transitions alimentaires vers les produits biologiques. L’étude psychosociologique a été menée, en parallèle du Défi, auprès de foyers à revenu modeste afin de saisir les motivations et les freins à la consommation de produits biologiques dans ces milieux. Les entretiens semi directifs et l’observation participante ont permis de récolter d’importantes données, par la suite analysées au travers de grilles multi scalaires issues de la psychologie sociale (les valeurs, les émotions et la dominance sociale). Les résultats obtenus mettent à jour des hiérarchies au sein de ces dernières afin d’expliquer les motivations des participants à consommer du bio ; ils décrivent les changements opérés au sein des pratiques quotidiennes ; et mettent en avant les principaux freins aux transitions alimentaires en bio. Ces résultats confrontés à la forme actuelle du Défi permettent d’envisager une nouvelle offre d’accompagnement aux transitions alimentaires où les participants deviennent acteurs de l’évènement et mettent en place des changements durables au sein de leur quotidien.

Le mémoire est disponible ici